Vendredi 3 octobre (j-2) :

18h00 je récupère mon dossard (ça y est j’y suis), déjà tout est fait pour te mettre dans l’ambiance, gros marketing du Label Ironman, vêtements de sports, gadgets et autres sont exposés sur les présentoirs. Tout est fait pour consommer… Bien entendu la CB a chauffé, entre autre, j’ai acheté le maillot de IM Barcelone avec tous les noms des participants (maintenant c’est devenu un classique chez moi). 

Ensuite nous allons faire un tour dans les boutiques de sport du village expo, rien de particulier à noter.

 

19h00 c’est l’heure de la Pasta party, la sono au « taquet » un repas animé par les différents intervenants de l’organisation de la course, bref, tu réalises que nous triathlètes et accompagnants sont à la fête. 

 

Samedi 4 octobre (j-1) :

12h30 briefing en français sur le règlement de la course. Nous nous retrouvons sur place avec David, nous sommes attentifs à tous les détails, il ne faut rien laisser au hasard. La pression est montée d’1 cran.

14h00 préparation des sacs de transitions (bike & run). Il faut rester concentrer manière de ne rien oublier.

15h30 dépose du vélo et des sacs de transition dans l’aire de transition. Récupération du « chip ». C’est également le moment de bien repérer les lieux, afin d’optimiser le temps des transitions le jour de la course…

A partir de ce moment-là je rentre doucement dans ma bulle, farniente au bord de la piscine de l’hôtel « Balmes » et essaye de penser à autre chose que la course…

 

Samedi soir,  dernier repas avant de se jeter dans l’arène… Je fais le plein de glucide (comme d’hab) pas plus pas moins. Il est 22h00 c’est l’heure de se coucher. La nuit sera relativement correcte.

 

Dimanche 5 octobre (jour-j) :

5h50 le réveil sonne, ça y est, je me lève, me douche et pars déjeuner avec Pascale. Je fais le plein d’énergie.

6h30 un orage s’abat sur Calella, il tombe des trombes d’eau, « putain, y a 2 ans pour l’IM de Vichy c’était la canicule, aujourd’hui c’est la flotte. Le sort s’acharne… ».

Il est 7h30, je ne peux plus reculer il faut y aller malgré le déluge. Les rues sont détrempées (par endroit, 5cm d’eau jonche la chaussée…). Manière de ne pas trop inquiéter Pascale,  dans ma tête, je me dis que je vais passer une salle journée et qu’elle va être longue et compliquée pour Pascale également…

J’arrive à l’aire de transition, vérifie le vélo, installe mon compteur et dépose mes bidons (tout est prêt, sauf cette maudite météo).

Nous arrivons sur l’aire de départ natation et retrouvons David, lui aussi est dépité par la météo.

Bref, nous enfilons la combi et allons faire quelques longueurs, le pied, la température de la mer est meilleure que la température de l’air.

30min avant le départ il pleut toujours, l’organisation décide de reculer le départ de 30min… 9h00, la corne retentie, c’est le départ des pro hommes, femmes et des différentes vagues (tranche d’âge) qui s’enchainent toute les 3min.

*9h23 c’est la mienne (David est parti à 9h20)

C’est la bagarre sur le passage de la 1ére bouée... Une fois passée, je prends mon rythme IM,  les sensations sont bonnes, les kms passent et pas de lassitude sur la longueur de l’épreuve. A la sortie de l’eau mon chrono affiche 1h11min (au-delà de mes espérances).  Je prends le temps sur la transition, 5h30 environ sur le vélo, il ne faut rien oublier…

*J’enfourche mon fidèle compagnon l’Argon 18 E114, et me lance sur le parcours vélo. Super je croise David, nous nous encourageons mutuellement. Je respecte mon protocole : manger toutes les 1/2heures, boire un bidon/heure et de passer aux gels la dernière heure tout en respectant une puissance de pédale comprise entre 190 & 220watts avec 250watts maxi dans les coups de « cul » (ce qui correspond à mes fréquences cardiaque comprises entre 130 et 150 pulses, sachant que mon seuil lactique est à 155 pulses…). Les heures s’enchainent, les sensations sont bonnes pas de coup de mou, plutôt de la lassitude qui s’installe, la position aéro devient difficile à tenir sur la durée…Point important, à chaque demi-tour (3) un people de fou, l’ambiance est à son comble (ils sont chauds ces espagnol, David dirait plutôt, elle sont chaudes ces espagnoles…), elle arrive à même te faire oublier tes douleurs…

J’arrive à la transition pose mon compagnon de route (j’ai un peu mal au c…, plus de 5heures sur la selle en position aéro, on s’en souvient…). Je prends le temps de changer maillot et chaussettes, comme sur la 1ére, il ne faut rien oublier…

*Je me lance sur le marathon, les sensations sont bonnes pas de mal aux jambes, et l’envie « d’envoyer » me gagne…. Houps, je me modère et me rappelle des conseils de François (mon idole 9h57 sur IM de Francfurt, ça ca cause) surtout de ne pas s’affoler, rester en dessous de ma vitesse de course et savoir patienter.  Egalement, je respecte tjrs mon protocole, avaler un gel toutes les 1/2heures et s’hydrater tout le long du parcours (boisson iso et/ou coca). Super j’aperçois David, on se claquera la main à chaque tour. Le 1er tour se passe bien, rien de particulier à noter, j’enchaine avec le 2éme tours (21km de passer), les muscles des jambes commencent à réellement me tirer, au 27km petit coup de moins bien. Je positive mes pensées « on ne lâche rien, tous le Girou, les amis et Pascale sont là pour pousser derrière, il ne reste que 15km. Après un peu plus de 9h15 d’efforts, ce n’est pas le moment de flancher ». Je reste calme, continue à m’alimenter et 6km plus loin, le coup de mou passe, je suis sur le dernier tour, la nuit est là malgré que les jambes deviennent de plus en plus dure, les derniers km ne sont que du bonheur. Sur le 42éme km, le public te transporte littéralement, que d’émotion que de rentrer dans les tribunes officielles, où tu es ovationné, félicité etc…. Les mots ne sont pas assez forts pour exprimer ce que j’ai ressenti quand je suis monté sur le podium et passer la ligne d’arrivée dont j’ai tant rêvé durant des semaines…

 

En conclusion :

C’est la concrétisation de 4 années de tri, avec une montée en puissance sur chaque année incluant un plan d’entrainement de 10 semaines spécifique IM. Cette réussite je l’a doit à mon travail régulier, des sacrifices et tout particulièrement à Pascale (ma moitié) qui a su gérer au mieux les moments difficiles.

Merci Bichette, cette victoire est la tienne également malgré tout.

 

Vous tous, j’espère vous avoir fait passer un message, une envie, quelques émotions, etc…

 

Buenas noche

Marc